- amber
- woody
- rose
Notes signatures de Portrait of a Lady : sandalwood, raspberry, patchouli, rose, incense
Le benjoin est une résine balsamique obtenue à partir de l'écorce de plusieurs arbres du genre Styrax, que l'on trouve principalement en Asie du Sud-Est. Sur le plan botanique, il existe deux principaux types commerciaux : le benjoin de Siam (Styrax tonkinensis) provenant du Laos, du Vietnam et de la Thaïlande, et le benjoin de Sumatra (Styrax benzoin et Styrax paralleloneurum) d'Indonésie. Les arbres, qui peuvent atteindre jusqu'à 15 mètres de hauteur, sont généralement incisés pour leur résine une fois qu'ils ont atteint l'âge d'environ sept ans. Le terroir de ces régions montagneuses et forestières, dans des pays comme le Laos et l'Indonésie, est essentiel au développement du profil aromatique complexe de la résine. Le profil olfactif du benjoin est principalement chaud, doux et balsamique, avec un caractère vanillé prononcé dû à la présence de vanilline. Son parfum est riche et réconfortant, révélant souvent des facettes de caramel, d'amande et une subtile touche épicée rappelant la cannelle. Le benjoin de Siam est généralement considéré comme plus raffiné, avec une note de vanille puissante et suave, ce qui le rend très recherché en parfumerie. Le benjoin de Sumatra est plus terreux et résineux, avec une pointe de fumée. Utilisé comme note de fond, le benjoin est un excellent fixateur, ralentissant l'évaporation des autres ingrédients et ajoutant de la profondeur, de la chaleur et un fini poudré aux compositions parfumées. Historiquement, le benjoin est utilisé depuis des millénaires. Les anciens Égyptiens l'utilisaient dans les processus d'embaumement et comme encens lors des rituels religieux. Son utilisation a été documentée dans des textes médicinaux chinois dès le VIIe siècle avant notre ère, où il était commercialisé le long de la Route de la Soie. Les Grecs et les Romains l'utilisaient pour les affections respiratoires et les problèmes de peau. Au Moyen Âge, les marchands arabes l'ont introduit en Europe, où il est devenu un ingrédient prisé en parfumerie et dans les pomanders. Il a acquis une importance culturelle significative en tant que composant clé de l'encens pour les églises chrétiennes orthodoxes en Russie, les temples bouddhistes, et dans la production du Bakhoor arabe. Un développement commercial notable a été la création du « Papier d'Arménie » en France vers 1885, un papier désinfectant et désodorisant populaire fabriqué en dissolvant du benjoin dans de l'alcool.
La principale méthode d'obtention de l'absolue de benjoin pour la parfumerie est l'extraction par solvant. Le processus commence par la récolte de la résine brute, appelée « larmes ». Les récoltants pratiquent des incisions dans l'écorce des arbres Styrax, qui peuvent avoir 7 ans ou plus. L'arbre exsude une sève épaisse et laiteuse qui durcit au contact de l'air pendant plusieurs mois. Cette résine solide est ensuite collectée à la main. Une fois récoltées, les larmes résineuses sont nettoyées et traitées à l'aide d'un solvant volatil, comme l'hexane ou l'alcool, pour dissoudre les composés aromatiques. Cette première étape produit une masse épaisse et visqueuse appelée résinoïde. Pour la rendre utilisable dans les parfums liquides, la résinoïde est souvent diluée davantage avec un solvant neutre comme le benzoate de benzyle pour créer l'absolue finale et mobile. La production annuelle de benjoin de Siam est d'environ 50 tonnes, tandis que la production de benjoin de Sumatra est nettement plus élevée, de l'ordre de 1 000 tonnes. Bien que le processus d'incision soit traditionnel, des préoccupations subsistent quant à la gestion durable des forêts et à la garantie d'un revenu équitable pour les communautés locales qui effectuent cette récolte à forte intensité de main-d'œuvre.
Les anciens Égyptiens prisaient le benjoin pour ses propriétés aromatiques et désinfectantes, l'utilisant en fumigation pour les rituels religieux et dans le processus d'embaumement.
Des archives historiques indiquent que le benjoin, connu sous le nom d'An-si-xiang, était utilisé en Chine dès le VIIe siècle avant notre ère pour son parfum et ses propriétés thérapeutiques.
Le benjoin a commencé à être commercialisé et échangé à travers le Moyen-Orient puis en Occident à partir du VIIIe siècle, principalement par des marchands arabes.
L'astrologue et médecin français Nostradamus a classé le benjoin comme un tonique pour les infections cutanées, documentant son usage thérapeutique en Europe.
Inspiré par la tradition arménienne de brûler du benjoin pour désinfecter les maisons, Auguste Ponsot et le pharmacien Henri Rivier ont développé le Papier d'Arménie en France, un produit qui reste populaire aujourd'hui.
% de parfums contenant cette scent par année
Le benjoin est un ingrédient clé du Baume du Commandeur, une teinture traditionnelle utilisée pour les affections respiratoires et cutanées depuis le Moyen Âge.
Dans l'Antiquité, on croyait que brûler du benjoin pouvait purifier les espaces et éloigner les énergies négatives ou les mauvais esprits.
Le nom « benjoin » serait une déformation de « luban jawi », qui signifie en arabe « encens de Java ».
En Malaisie, le benjoin est utilisé dans les cérémonies pour éloigner les mauvais esprits pendant la récolte du riz.
Bien qu'on l'appelle « gomme de benjoin », il s'agit techniquement d'une résine balsamique et non d'une gomme, car elle n'est pas soluble dans l'eau.