- fruity
- sweet
- iris
Notes signatures de La Vie Est Belle L'Eau de Parfum : vanilla, praline, iris, patchouli, blackcurrant
La fleur d'agrume désigne les fleurs blanches parfumées des agrumiers, notamment celles du bigaradier (Citrus aurantium amara), mais aussi du citronnier, du limettier et du mandarinier. Originaires d'Asie du Sud-Est, les agrumiers ont été introduits dans le bassin méditerranéen par les commerçants arabes vers les IXe et Xe siècles, où ils prospèrent depuis. Aujourd'hui, les principales régions de culture pour la parfumerie sont la Tunisie, le Maroc et l'Égypte, avec un ancrage historique dans le sud de la France et en Italie. Les arbres nécessitent un climat méditerranéen ensoleillé pour se développer et sont souvent protégés par des brise-vents pour préserver les fleurs délicates. La récolte est un processus manuel méticuleux qui se déroule de fin avril à début juin pour éviter d'abîmer les fleurs. Le profil olfactif de la fleur d'agrume est complexe et multifacette, variant selon la variété d'agrume et la méthode d'extraction. Généralement, c'est un parfum de fleur blanche frais, doux et riche. L'absolue, obtenue par extraction aux solvants, est chaude, capiteuse, et rappelle le jasmin avec des facettes miellées et indoliques. Le néroli, l'huile essentielle produite par distillation à la vapeur des mêmes fleurs de bigaradier, présente un profil plus vert, plus épicé et plus métallique. Les composés aromatiques clés incluent le linalol (doux, floral), l'anthranilate de méthyle (raisin) et l'indole (animal à haute concentration, floral en dilution). Historiquement, les fleurs d'agrumes sont prisées depuis des siècles pour leur parfum et leurs propriétés médicinales. Dans les cultures anciennes, elles symbolisaient la pureté, l'amour et la fertilité, souvent utilisées dans les couronnes de mariée. Les Arabes ont joué un rôle déterminant dans la diffusion de leur culture et de leurs techniques de distillation en Europe. Au XVIIe siècle, Anne Marie Orsini, princesse de Nerola, a popularisé l'essence de fleur de bigaradier en l'utilisant pour parfumer ses gants et son eau de bain, donnant ainsi son nom au 'néroli'. Elle est également devenue l'une des senteurs favorites de la royauté française, notamment de Louis XIV. Au XIXe siècle, elle était un ingrédient fondamental de l'emblématique Eau de Cologne, consolidant son importance dans la parfumerie moderne. Aujourd'hui, elle reste un composant essentiel de la parfumerie fine, appréciée pour sa capacité à ajouter un cœur floral frais, opulent et complexe aux compositions.
Les deux principaux produits issus des fleurs d'agrumes, en particulier du bigaradier (Citrus aurantium amara), sont l'absolue de fleur d'oranger et l'huile essentielle de néroli, chacune provenant d'une méthode d'extraction différente. L'absolue de fleur d'oranger est obtenue par extraction par solvants. Les fleurs fraîchement cueillies à la main, récoltées de mars à mai, sont lavées avec un solvant comme l'hexane pour produire une concrète cireuse. Cette concrète est ensuite lavée à l'éthanol pour séparer l'absolue parfumée de la cire. Cette méthode capture un profil olfactif plus proche de la fleur vivante : chaud, doux et profondément floral. Le rendement est extrêmement faible ; environ 1 000 kg de fleurs sont nécessaires pour produire environ 1,4-1,5 kg d'absolue. L'huile de néroli est produite par distillation à la vapeur ou à l'eau des mêmes fleurs. Ce procédé donne un parfum plus frais, plus vert et plus épicé que l'absolue. Le rendement du néroli est également faible, 850 à 1 000 kg de fleurs ne donnant que 1 kg d'huile essentielle. En raison du coût élevé et de la récolte exigeante en main-d'œuvre, de nombreux producteurs se concentrent sur des pratiques durables et éthiques, en particulier dans les grands centres de production comme la Tunisie, où l'agriculture est souvent pratiquée sans intrants chimiques.
Les commerçants arabes introduisent le bigaradier dans le bassin méditerranéen, notamment en Espagne et en Sicile.
Anne Marie Orsini, princesse de Nerola en Italie, popularise l'utilisation de l'essence de fleur de bigaradier comme parfum, donnant le nom de sa ville à l'huile, qui devient connue sous le nom de 'néroli'.
Le parfumeur italien Gian Paolo Feminis crée son Aqua Admirabilis, plus tard connue sous le nom d'Eau de Cologne, qui met en vedette des notes d'agrumes et de fleurs, dont le néroli, popularisant ce profil olfactif à travers l'Europe.
Le lancement de Chanel N°5, un parfum floral aldéhydé emblématique, inclut le néroli dans son bouquet complexe, démontrant sa polyvalence et consolidant sa place dans les parfums modernes iconiques.
L'Association Internationale de la Parfumerie (IFRA) continue de réglementer les huiles d'agrumes en raison des effets phototoxiques causés par les furocoumarines comme le bergaptène, garantissant la sécurité des consommateurs pour les produits appliqués sur la peau exposée au soleil.
Les espèces d'agrumes sont originaires d'Asie du Sud-Est et ont été domestiquées et disséminées pour la première fois dans la région lors de l'expansion austronésienne.
% de parfums contenant cette scent par année
Il faut environ 1 000 livres (ou 1 tonne) de fleurs de bigaradier cueillies à la main pour produire seulement une livre (ou 1 kg) d'huile essentielle de néroli.
Le nom 'Néroli' vient de la princesse italienne de Nerola du XVIIe siècle, Anne Marie Orsini, qui parfumait ses gants et son bain avec cette essence.
Le bigaradier est un trésor pour le parfumeur, car chaque partie est utilisée : les fleurs pour le néroli et l'absolue, les feuilles pour le petit-grain, et l'écorce du fruit pour l'huile d'orange amère.
Dans la symbolique traditionnelle, la fleur d'oranger représente la pureté, l'innocence et la fertilité, et était souvent utilisée dans les bouquets et couronnes de mariée.
On dit que le roi Louis XIV était si sensible aux parfums que la fleur d'oranger était l'une des rares senteurs qu'il pouvait tolérer et apprécier.