- floral
- amber
- woody
Notes signatures de Baccarat Rouge 540 : amber, cedarwood, saffron, jasmine, ambergris
L'Hédione, nom commercial de la molécule aromatique Dihydrojasmonate de Méthyle, est une pierre angulaire de la parfumerie moderne, célébrée pour sa capacité remarquable à conférer une qualité lumineuse, aérienne et diffusive aux parfums. Son profil olfactif est souvent décrit comme une note florale transparente, fraîche et radieuse rappelant le jasmin, mais sans les facettes lourdes et indoliques de la fleur naturelle. Elle possède de subtiles nuances d'agrumes et vertes, évoquant la rosée sur des pétales frais. Le nom « Hédione » est dérivé du mot grec « hedone », qui signifie plaisir, un nom approprié pour une molécule qui ajoute un caractère si élégant et exaltant à une composition. L'Hédione a été découverte par le Dr Edouard Demole, un chimiste de l'entreprise suisse de parfums et d'arômes Firmenich, en 1958, alors qu'il effectuait des recherches sur les composants de l'absolue de jasmin. Il a identifié le jasmonate de méthyle comme un odorant clé et a ensuite synthétisé son dérivé dihydro plus stable, le Dihydrojasmonate de Méthyle. Firmenich a breveté la molécule en 1962 et a commencé la production commerciale, changeant à jamais la palette du parfumeur. Son introduction a marqué un tournant vers une plus grande transparence et fluidité dans la création de parfums. L'impact révolutionnaire de la molécule a été consolidé en 1966 lorsque le parfumeur Edmond Roudnitska l'a intégrée de manière célèbre dans le parfum masculin emblématique de Christian Dior, Eau Sauvage. Cela a marqué les débuts de l'Hédione en parfumerie fine et a démontré sa capacité unique à rehausser et à exalter d'autres notes, en particulier les agrumes, créant une fraîcheur pétillante, diffusive et durable. Depuis lors, elle est devenue l'un des ingrédients les plus utilisés en parfumerie masculine et féminine, présente dans d'innombrables classiques comme Chanel N°19, CK One et Acqua di Gio. Au-delà de ses propriétés olfactives, la recherche a suggéré que l'Hédione pourrait avoir un effet physiologique, des études ayant montré qu'elle peut activer un récepteur putatif de phéromone humaine (VN1R1), influençant potentiellement les émotions et l'attraction.
L'Hédione, ou Dihydrojasmonate de Méthyle, est une molécule aromatique de synthèse qui n'est généralement pas extraite de sources naturelles pour un usage commercial, bien qu'on la trouve à l'état de traces dans l'absolue de jasmin et certains thés. Sa production est réalisée par synthèse chimique. Une méthode industrielle courante implique un processus en plusieurs étapes à partir de matières premières telles que la cyclopentanone et le pentanal. Ces précurseurs subissent une condensation aldolique, suivie d'une isomérisation. L'étape clé suivante est une addition de Michael avec un ester malonique, tel que le malonate de diméthyle. S'ensuivent une hydrolyse et une décarboxylation, et enfin, une estérification pour obtenir le produit final, le Dihydrojasmonate de Méthyle. Ce procédé donne un mélange d'isomères, la version « high cis » (Hédione HC) étant particulièrement prisée pour son caractère diffusif et floral supérieur. En tant qu'ingrédient de synthèse, sa production n'est pas liée aux périodes de récolte et offre une alternative constante, stable et rentable au jasmin naturel, réduisant ainsi la pression sur les ressources naturelles.
En analysant l'absolue de jasmin, le chimiste de Firmenich, le Dr Edouard Demole, identifie le jasmonate de méthyle et synthétise son dérivé plus stable, le dihydrojasmonate de méthyle, qui sera plus tard nommé Hédione.
L'entreprise suisse Firmenich brevète l'Hédione et commence sa production industrielle, mettant cette molécule révolutionnaire à la disposition des parfumeurs.
Le parfumeur Edmond Roudnitska est le premier à utiliser l'Hédione en parfumerie de luxe, en l'incorporant dans la composition emblématique d'Eau Sauvage de Dior, changeant à jamais le paysage de la parfumerie masculine.
Suite à son succès dans Eau Sauvage, l'Hédione devient un ingrédient indispensable et largement utilisé, présent en concentrations croissantes dans de nombreux parfums à succès comme Chanel N°19 (1971) et First de Van Cleef & Arpels (1976).
Une étude publiée dans la revue NeuroImage révèle que l'Hédione active le récepteur putatif de phéromone humaine VN1R1, en particulier dans le cerveau féminin, suggérant une influence potentielle sur le comportement socio-sexuel.
% de parfums contenant cette scent par année
Son nom est dérivé du mot grec « hedone », qui signifie « plaisir » ou « délice ».
Ce fut la première molécule dont il a été démontré qu'elle activait un récepteur de phéromone humain spécifique, le VN1R1, en particulier chez les femmes.
Le parfumeur légendaire Edmond Roudnitska a été le premier à utiliser l'Hédione dans un parfum de luxe, Eau Sauvage de Dior, en 1966.
Certaines personnes souffrent d'anosmie spécifique à l'Hédione, ce qui signifie qu'elles ne peuvent pas la sentir ou la perçoivent très faiblement.
Malgré son odeur subtile seule, elle a un puissant effet « exaltant », ajoutant diffusion, éclat et volume aux autres ingrédients d'un mélange.