- aromatic
- green
- fougere
Notes signatures de Burning Barbershop : lavender, vanilla, hay, mint, gasoline
En parfumerie, la note de pruche ne provient pas de la célèbre plante toxique ( Conium maculatum ), mais du majestueux arbre, plus précisément la Pruche du Canada, Tsuga canadensis . Ce grand conifère à feuilles persistantes est originaire des forêts de l'est de l'Amérique du Nord, du Canada jusqu'aux montagnes des Appalaches. C'est un arbre à croissance lente et à grande longévité qui prospère dans les climats frais et humides et les sols acides, souvent trouvé dans les ravins et sur les versants nord. L'arbre se caractérise par ses branches tombantes et son feuillage fin et délicat, lui conférant une apparence gracieuse. Le profil olfactif de l'huile essentielle de pruche est frais, boisé et vivifiant, évoquant l'odeur d'une dense forêt boréale. Il s'ouvre sur un arôme vif, propre et rappelant le pin, riche de la verdeur des aiguilles broyées. Cette première impression est soutenue par des nuances balsamiques et légèrement douces et fruitées. Le parfum est complexe, possédant une chaleur unique pour une huile de conifère, avec des facettes épicées et parfois de subtiles touches fumées ou cuirées. Le principal composé aromatique, l'acétate de bornyle, qui peut constituer plus de 30% de l'huile, confère un caractère puissant, frais, camphré et résineux. Ce profil en fait une note polyvalente, capable d'ajouter une qualité exaltante, ancrante et naturaliste à une composition de parfum. Historiquement, les cultures autochtones d'Amérique du Nord tenaient le Tsuga canadensis en haute estime, utilisant toutes les parties de l'arbre à des fins médicinales. Les infusions et décoctions d'aiguilles et de rameaux étaient utilisées pour traiter les rhumes, la toux et les douleurs rhumatismales. L'écorce était également une source historique importante de tanin pour l'industrie du cuir. L'introduction de l'arbre en Europe remonte à 1736, où il a été principalement utilisé comme plante ornementale. En parfumerie moderne et en aromathérapie, l'huile de pruche est appréciée pour ses effets émotionnels calmants mais stimulants et sa capacité à se marier harmonieusement avec d'autres notes boisées, aromatiques et hespéridées. Son utilisation est également liée à une approche d'économie circulaire, car les rameaux et les aiguilles sont souvent des sous-produits de l'industrie du bois.
L'huile essentielle de pruche est extraite par distillation à la vapeur d'eau des aiguilles et des rameaux de l'arbre. Ce procédé consiste à faire passer de la vapeur à travers la matière végétale, ce qui vaporise les composés aromatiques volatils. Le mélange de vapeur et de vapeur résultant est ensuite refroidi, le faisant se condenser à nouveau sous forme liquide. L'huile essentielle, moins dense que l'eau, se sépare et flotte à la surface de l'hydrolat (eau florale), ce qui permet de la recueillir. La période de récolte des aiguilles et des rameaux s'étend généralement d'avril à novembre. Un aspect clé de la production moderne d'huile de pruche est son lien avec la durabilité et l'économie circulaire. La matière première provient souvent des rameaux et des aiguilles laissés comme sous-produits de l'industrie du bois, valorisant ainsi ce qui serait autrement un déchet. Sur le plan écologique, la Pruche du Canada fait face à une menace importante du puceron lanigère de la pruche, un insecte envahissant qui a provoqué un déclin généralisé des populations, en particulier dans le sud des Appalaches. Cela a conduit à l'inscription de l'espèce comme quasi menacée, ce qui pourrait avoir un impact sur la disponibilité et l'approvisionnement à long terme de cette matière naturelle.
La plante toxique Conium maculatum, connue sous le nom de ciguë, est célèbre pour son utilisation dans la Grèce antique pour les exécutions, notamment celle du philosophe Socrate en 399 av. J.-C. Cela crée une distinction historique avec l'arbre non toxique Tsuga utilisé en parfumerie.
Lors de son deuxième voyage, l'équipage de Jacques Cartier, souffrant du scorbut, aurait été soigné par les peuples autochtones locaux avec un thé à base d'un conifère, possiblement la pruche (bien que plus probablement un autre arbre), soulignant son usage médicinal traditionnel.
La Pruche du Canada (Tsuga canadensis) est introduite en Europe, où elle est principalement cultivée comme arbre d'ornement dans les jardins et les parcs.
L'écorce de la Pruche du Canada devient une source commerciale majeure de tanin pour l'industrie florissante du tannage du cuir en Amérique du Nord.
Le puceron lanigère de la pruche (Adelges tsugae), un insecte envahissant d'Asie, est observé pour la première fois dans l'aire de répartition naturelle de la Pruche du Canada en Virginie, marquant le début d'une infestation dévastatrice qui menace la survie de l'espèce.
Le parfumeur Joshua Smith crée 'Black Hemlock' pour la marque Scent Trunk, un parfum centré sur l'absolue de pruche noire, démontrant le potentiel de la note pour des compositions sombres, cuirées et mystérieuses.
% de parfums contenant cette scent par année
La 'pruche' de parfumerie provient de l'arbre Tsuga canadensis, et non de la plante toxique que Socrate a été forcé de boire.
Le nom commun de l'arbre proviendrait de l'odeur de son feuillage écrasé, similaire à celle de la ciguë toxique.
Les peuples autochtones d'Amérique du Nord préparaient un thé avec les aiguilles et les rameaux pour soigner les rhumes et les rhumatismes.
Historiquement, l'écorce de la Pruche du Canada était une source principale de tanin pour l'industrie du cuir.
La Pruche du Canada est l'arbre officiel de l'État de Pennsylvanie.