- aromatic
- woody
- spicy
Notes signatures de Équipage : vetiver, oakmoss, sage, carnation, tarragon
L'hysope (Hyssopus officinalis) est une plante vivace semi-persistante et arbustive de la famille des Lamiacées (menthe), originaire d'Europe du Sud, du Moyen-Orient et des régions bordant la mer Caspienne. La plante atteint généralement une hauteur de 30 à 60 cm, avec une base ligneuse, des branches dressées et des feuilles étroites et vert foncé. En été, elle produit des fleurs parfumées bleues, roses ou blanches en épis denses, très attractives pour les abeilles et les papillons, ce qui rend le miel d'hysope particulièrement prisé. L'hysope prospère dans des terroirs caractérisés par un plein soleil et des sols bien drainés, même calcaires ou sablonneux. Elle résiste à la sécheresse et préfère un pH alcalin à neutre, que l'on trouve couramment dans les paysages de garrigue de la Méditerranée. Sa culture est relativement facile et la plante peut être multipliée par semis ou bouturage. Pour la production d'huile essentielle, l'hysope est récoltée jusqu'à deux fois par an, à la fin du printemps et au début de l'automne, de préférence lorsque la plante est en pleine floraison pour maximiser le rendement de ses sommités fleuries. Le profil olfactif de l'huile essentielle d'hysope est complexe et puissant. Il est décrit comme frais, herbacé et fortement camphré, avec des nuances douces, épicées et légèrement boisées. Son arôme est souvent qualifié de chaud, vif et vert, avec des facettes fruitées et terreuses. Ce profil en fait une note polyvalente en parfumerie, où elle peut apporter un corps riche, chaud et épicé-herbacé aux eaux de Cologne hespéridées, aux fougères et aux compositions ambrées. Elle sert de pont entre les notes de tête fraîches et les notes de cœur plus chaudes. L'histoire de l'hysope est profondément liée aux rituels de purification. Son nom dérive de l'hébreu 'ezob' (herbe sacrée), et elle est mentionnée à plusieurs reprises dans l'Ancien Testament pour la purification cérémonielle. Les Romains l'utilisaient pour se protéger de la peste, et au Moyen Âge, elle servait d'herbe de jonchée pour éloigner les nuisibles et masquer les mauvaises odeurs. Sur le plan commercial, elle est utilisée depuis des siècles pour aromatiser des liqueurs comme la Chartreuse et la Bénédictine et était un ingrédient clé dans certaines recettes originales d'absinthe. En parfumerie moderne, son utilisation a connu un renouveau, appréciée pour ajouter une fraîcheur aromatique unique aux parfums floraux et verts.
L'huile essentielle d'hysope est principalement extraite par distillation à la vapeur d'eau des feuilles et des sommités fleuries fraîchement récoltées. Cette méthode est standard pour les herbes aromatiques car elle capture efficacement les composés aromatiques volatils. Au cours du processus, de la vapeur d'eau sous haute pression traverse la matière végétale, provoquant l'éclatement des glandes microscopiques contenant l'huile. Le mélange de vapeur et d'huile volatile est ensuite condensé pour redevenir liquide. Comme l'huile et l'eau ne se mélangent pas, l'huile essentielle, plus légère, se sépare et flotte à la surface de l'eau, ce qui permet de la recueillir facilement. La période de récolte est cruciale pour le rendement, la plus forte concentration d'huile se trouvant lorsque la plante est en pleine floraison, généralement du début de l'été à septembre. Le rendement en huile essentielle peut varier, mais les sources le situent souvent entre 0,3 % et 1,4 %. En raison de sa nature robuste et de sa préférence pour les sols secs et pauvres, la culture de l'hysope n'est pas écologiquement intensive et ne présente pas de problèmes majeurs de RSE.
Le médecin grec de l'Antiquité Hippocrate aurait utilisé l'hysope pour traiter des affections respiratoires telles que la bronchite, une pratique qui s'est poursuivie dans la médecine populaire pendant des siècles.
Au Moyen Âge, l'hysope était utilisée comme herbe de jonchée pour purifier l'air des maisons et était censée offrir une protection contre la peste. Les moines bénédictins la cultivaient dans les jardins des monastères à des fins médicinales et culinaires.
Dans le Livre de l'Exode, les Israélites reçoivent l'ordre d'utiliser un bouquet d'hysope pour appliquer le sang d'agneau sur les poteaux de leurs portes en signe de protection pendant la Pâque.
La recette de l'élixir qui deviendra la liqueur de Chartreuse, qui inclut l'hysope comme ingrédient botanique clé, est finalisée par les moines chartreux. L'hysope contribue à son profil aromatique complexe.
Le parfum Oxygène de Lanvin est lancé, mettant en vedette l'hysope comme note de cœur proéminente. Cela marque une utilisation notable de l'herbe dans la parfumerie fine contemporaine, soulignant ses qualités fraîches et aromatiques.
Des recherches accrues sur les chémotypes d'huiles essentielles mettent en évidence les différences au sein de Hyssopus officinalis. Le chémotype dominant en pinocamphone est identifié comme potentiellement neurotoxique, ce qui conduit à des recommandations pour le chémotype dominant en linalol, plus sûr (Hyssopus officinalis var. decumbens), en aromathérapie et en parfumerie.
% de parfums contenant cette scent par année
Le nom 'hysope' dérive du mot grec ancien 'hysopos' et du mot hébreu 'ezob', qui signifie 'herbe sacrée'.
Dans l'Ancien Testament, l'hysope était utilisée dans les rituels de purification, notamment pour purifier les lépreux et lors de la Pâque.
L'hysope est l'un des ingrédients traditionnels utilisés pour aromatiser les liqueurs françaises Chartreuse et Bénédictine.
Le miel produit par les abeilles qui butinent les fleurs d'hysope est considéré comme d'une qualité et d'un arôme exceptionnellement fins.
Malgré son nom, l'« hysope » mentionnée dans la Bible pourrait ne pas être Hyssopus officinalis, mais plutôt une espèce de marjolaine ou de câprier.