- aldehydic
- amber
- woody
Notes signatures de Comme des Garçons 2 : cedarwood, magnolia, patchouli, incense, ink
L'odeur de l'encre en parfumerie est une note conceptuelle et évocatrice, un accord de synthèse conçu pour capturer l'arôme unique et multifacette de l'encre fraîche et du papier. Elle n'est pas dérivée d'une source naturelle unique mais est plutôt une illusion soigneusement construite, mélangeant diverses matières premières pour obtenir son profil caractéristique. L'expérience olfactive d'un accord d'encre est complexe, souvent décrite comme sombre, légèrement métallique et terreuse avec des nuances fumées et boisées. Les parfumeurs peuvent utiliser des composants comme le cypriol pour ses facettes boisées et pétrolées, ou des phénols qui peuvent conférer des nuances médicinales et cuirées, rappelant les encres traditionnelles. Le précédent historique de l'encre parfumée remonte à la dynastie Tang en Chine (618-907 ap. J.-C.). Les premières encres étaient fabriquées à partir de noir de fumée (suie) mélangé à de la colle animale, qui avait une odeur désagréable. Pour contrer cela, les artisans ont commencé à ajouter des ingrédients aromatiques comme le musc, le camphre ou l'huile de storax à leurs formules. Cette pratique est devenue un signe de bâtons d'encre de haute qualité. Au XIXe siècle en Europe, particulièrement en Italie, les encres parfumées sont devenues une tendance populaire, souvent parfumées avec des eaux florales. Ce lien historique entre le parfum et l'écrit offre une riche toile de fond culturelle à l'utilisation moderne de la note d'encre en parfumerie. Commercialement, l'accord d'encre est une note de niche mais de plus en plus populaire, séduisant les consommateurs à la recherche de parfums uniques et intellectuels. Il figure souvent dans des parfums positionnés comme unisexes et est utilisé pour ajouter une dimension mystérieuse, créative ou nostalgique. Par exemple, Comme des Garçons 2 a notoirement incorporé une note d'encre japonaise « sumi ». Plus récemment, des marques comme Diptyque avec L'Eau Papier et Yves Saint Laurent avec Muse ont exploré ce thème, mêlant l'accord d'encre à des muscs, des bois et des notes florales pour créer des compositions sophistiquées et mémorables. L'influence géopolitique est minime, bien que les origines historiques soient ancrées en Chine et au Japon. La résonance culturelle de la note d'encre est liée aux concepts de littérature, de calligraphie, d'histoire et à l'acte intime de l'écriture.
La note d'encre en parfumerie n'est pas obtenue par des méthodes d'extraction traditionnelles comme la distillation ou l'enfleurage, car il n'existe pas de source naturelle unique pour son parfum. Il s'agit plutôt d'un accord, un mélange de diverses molécules synthétiques et naturelles méticuleusement composé par un parfumeur pour reproduire l'arôme désiré. La création de cet accord est une œuvre d'interprétation artistique, reposant sur l'habileté du parfumeur à combiner des ingrédients qui évoquent les différentes facettes de l'encre : la touche métallique, la fumée sombre du carbone et l'odeur terreuse et légèrement moisie du papier. Les composants clés incluent souvent des molécules de synthèse qui apportent des notes fumées, cuirées et phénoliques. Des ingrédients comme le cypriol (nagarmotha), avec son profil boisé et terreux, peuvent être utilisés pour former la base de l'accord. D'autres matériaux peuvent inclure des aldéhydes pour une nuance métallique et vive, ou des notes boisées comme le vétiver et le patchouli pour ajouter de la profondeur et de l'obscurité. Le processus est entièrement basé en laboratoire, offrant une liberté de création sans les contraintes écologiques de la récolte de matériaux naturels. En tant que création synthétique, il n'y a pas de périodes de récolte spécifiques et le rendement est de 100%. Les principales considérations RSE tournent autour de l'approvisionnement durable et des principes de chimie verte appliqués à la fabrication des composants synthétiques individuels par les entreprises d'arômes et de parfums.
Les artisans en Chine commencent à ajouter des matières odorantes comme le musc et le camphre aux bâtons d'encre pour masquer la mauvaise odeur du liant de colle animale, établissant une tradition d'encres parfumées de haute qualité.
Les encres parfumées, notamment d'Italie, deviennent une tendance populaire en Europe. Des entreprises comme J. Herbin en France, fondée en 1700, deviennent réputées pour leurs encres à écrire parfumées.
La maison de couture Comme des Garçons lance « Comme des Garçons 2 », un parfum qui met en avant une note de synthèse d'encre japonaise « sumi », introduisant le concept dans la parfumerie de niche moderne.
Lalique lance « Encre Noire », un parfum pour homme très influent. Bien que son nom signifie « Encre Noire », le parfum est principalement un vétiver sombre et fumé, mais il popularise l'esthétique et l'association du nom avec l'encre sur le marché grand public.
La maison de parfum parisienne Diptyque sort « L'Eau Papier », une fragrance conçue pour évoquer l'odeur de l'encre se diffusant sur le papier, associant musc, mimosa et un accord de riz vapeur.
Yves Saint Laurent présente « Muse » dans sa collection Le Vestiaire des Parfums, un parfum caractérisé par un accord énigmatique d'encre en note de fond proéminente, créé par la parfumeuse Marie Salamagne.
Les anciens Égyptiens commencent à utiliser de l'encre à base de noir de fumée pour écrire et dessiner sur du papyrus.
% de parfums contenant cette scent par année
Les premières encres étaient fabriquées à partir de noir de fumée, un type de suie, qui est un sous-produit du feu.
Dans la Chine et le Japon anciens, l'encre était souvent vendue sous forme de bâtonnets solides.
Pour masquer l'odeur désagréable de la colle animale utilisée comme liant, les anciens artisans chinois ajoutaient des matières odorantes comme le musc et le camphre à leurs bâtons d'encre.
Le célèbre parfum de Lalique 'Encre Noire' n'est pas construit autour d'une note d'encre, mais plutôt sur les facettes sombres, terreuses et racinaires du vétiver.
Le terme japonais « sumi » désigne l'encre noire solide utilisée pour la calligraphie et la peinture.