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- oud
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Notes signatures de Plum Japonais : amber, cinnamon, saffron, plum, oud
La note de liqueur en parfumerie ne provient pas d'une source unique mais est un accord complexe qui recrée l'odeur de divers spiritueux. Ces notes « boozy » ajoutent de la chaleur, de la profondeur et un caractère sophistiqué, souvent indulgent, à un parfum. Les inspirations les plus courantes sont les spiritueux bruns et vieillis comme le rhum, le whisky (bourbon, scotch) et le cognac, chacun offrant un profil olfactif unique. Les notes de rhum sont généralement douces et riches, avec des touches de caramel, de mélasse et d'épices tropicales, évoquant des lieux exotiques et chaleureux. Les accords de whisky apportent des facettes fumées, boisées et légèrement tourbées, rappelant les fûts de chêne utilisés pour le vieillissement, souvent mêlées à des nuances de vanille, de caramel et d'épices. Le cognac offre un arôme opulent, chaud et subtilement sucré avec des notes de fruits secs, de caramel et de chêne. L'utilisation de l'alcool en parfumerie a une longue histoire, remontant au XIVe siècle avec l'« Eau de Hongrie », le premier parfum moderne à base d'alcool. Cependant, l'incorporation délibérée de notes spiritueuses comme thème central est un développement plus récent, gagnant en importance avec l'essor des parfums gourmands dans les années 1990 et l'expansion ultérieure de la parfumerie de niche dans les années 2000. Ces notes sont rarement utilisées seules ; elles sont magistralement intégrées dans diverses familles de parfums, en particulier les compositions orientales, boisées et épicées. Elles peuvent rehausser la qualité comestible des notes gourmandes comme la vanille et le chocolat, compléter le caractère terreux des bois comme le cèdre et le santal, ou ajouter une couche chaude et enivrante aux accords épicés de cannelle et de clou de girofle. Culturellement, les notes de liqueur évoquent un sentiment de luxe, de convivialité et d'intimité. Elles peuvent suggérer l'ambiance d'un speakeasy chaleureux, d'un salon luxueux ou d'une célébration festive. La création de ces notes témoigne du talent artistique des parfumeurs, qui utilisent une combinaison d'extraits naturels (comme le bois de chêne) et de molécules synthétiques pour capturer le bouquet complexe d'un spiritueux fin. Cela permet une représentation contrôlée et nuancée du caractère de la liqueur sans la rudesse de l'alcool brut. À mesure que les tendances en matière de parfums évoluent, ces notes alcoolisées continuent de captiver, offrant un voyage sophistiqué et évocateur pour les sens.
L'odeur de liqueur en parfumerie n'est pas obtenue par extraction directe des spiritueux eux-mêmes. Il s'agit plutôt d'un accord, un mélange soigneusement élaboré de diverses matières premières naturelles et synthétiques conçu pour imiter l'arôme complexe de boissons comme le rhum, le whisky ou le cognac. Les parfumeurs agissent comme des artistes olfactifs, déconstruisant le profil olfactif d'une liqueur cible et le reconstruisant molécule par molécule. Par exemple, pour créer une note de cognac, un parfumeur peut utiliser des extraits naturels comme l'absolu de bois de chêne pour conférer le caractère boisé des fûts de vieillissement, ainsi que des essences de fruits secs comme l'abricot ou la figue. Pour obtenir la chaleur douce et alcoolisée du rhum, des notes de vanille, de caramel et d'épices sont mélangées. Les composés synthétiques sont essentiels pour capturer des nuances spécifiques, telles que les facettes fumées et tourbées du whisky écossais ou les notes de vanilline provenant du vieillissement en fût de chêne. Une innovation récente consiste à utiliser des extraits des fûts de chêne ayant réellement servi au vieillissement des spiritueux, offrant une note boisée et liquoreuse exceptionnellement authentique. Cette méthode de reconstruction donne aux parfumeurs un contrôle créatif total, leur permettant de souligner certaines facettes de l'arôme d'une liqueur et de garantir que l'accord final est doux, équilibré et exempt de toute odeur d'alcool brut.
Le processus de distillation, crucial pour la création des spiritueux, est affiné en Europe après son introduction depuis le monde arabe. Cela jette les bases de la future production d'eaux-de-vie et de whiskies.
Le premier parfum à base d'alcool, connu sous le nom d'Eau de Hongrie, est créé pour la reine Élisabeth de Hongrie. Cela marque le passage décisif de la parfumerie à base d'huile à celle à base d'alcool en Europe.
La production de rhum se répand dans les Caraïbes, distillé à partir de la mélasse de canne à sucre. À peu près à la même époque, le processus de double distillation du Cognac est développé en France, l'établissant comme une eau-de-vie de haute qualité.
L'essor de la famille des parfums gourmands, initié par Angel de Thierry Mugler, ouvre la porte à des notes plus comestibles et non conventionnelles en parfumerie, préparant le terrain pour l'acceptation des senteurs alcoolisées.
La maison de niche By Kilian est fondée, et nombre de ses parfums initiaux et les plus emblématiques, comme « Straight to Heaven », mettent en avant des notes de liqueur telles que le rhum et le cognac, les plaçant au premier plan de la parfumerie de luxe.
La sortie de ce parfum en édition limitée, qui intègre une note de whisky distincte vieillie en fûts de chêne, devient un classique culte et démontre l'attrait commercial des accords de liqueur sophistiqués dans la parfumerie grand public.
% de parfums contenant cette scent par année
Le terme « La Part des Anges », utilisé par la marque By Kilian pour l'un de ses célèbres parfums à base de cognac, désigne la partie d'un spiritueux qui s'évapore des fûts de chêne pendant le vieillissement.
Bien que les parfums modernes soient à base d'alcool, la première chimiste répertoriée, une femme nommée Tapputi de la Mésopotamie babylonienne, a développé des techniques d'extraction de parfum utilisant des solvants autres que l'alcool.
Certaines maisons de parfum de niche utilisent des flacons conçus pour ressembler à des verres à whisky à fond épais, renforçant le lien entre les spiritueux fins et la parfumerie de luxe.
Toutes les notes à consonance « alcoolisée » ne proviennent pas de liqueurs. La « Vanille Bourbon » est une espèce d'orchidée, et le « Vétiver Bourbon » fait référence au vétiver de l'île de la Réunion, anciennement connue sous le nom d'Île Bourbon.
L'avènement de la parfumerie de niche dans les années 2000 est largement crédité pour avoir popularisé l'utilisation de notes de liqueur audacieuses et non conventionnelles dans les parfums.