- floral
- amber
- woody
Notes signatures de Baccarat Rouge 540 : amber, cedarwood, saffron, jasmine, ambergris
L'odeur du sucre en parfumerie est une 'note de fantaisie', un accord créé pour évoquer la douceur plutôt qu'un extrait direct du sucre cristallisé, qui est inodore. Cette note gourmande capture un large éventail de profils sucrés, de la qualité légère et aérienne de la barbe à papa et du sucre en poudre aux profondeurs riches et chaudes du sucre caramélisé ou de la cassonade. Sa fonction principale est de conférer de la chaleur, du confort et une qualité addictive et comestible à une composition de parfum. Le profil olfactif est distinctement doux et réconfortant, souvent associé à des souvenirs nostalgiques de friandises d'enfance, de pâtisseries et de confiseries. L'histoire de la note de sucre est intrinsèquement liée à l'essor de la famille des parfums gourmands. Bien que la canne à sucre (Saccharum officinarum) soit originaire de Nouvelle-Guinée vers 8000 av. J.-C. et que sa cristallisation ait été développée en Inde des siècles plus tard, son utilisation comme thème central en parfumerie est un phénomène moderne. Le véritable tournant s'est produit à la fin du XXe siècle avec les progrès de la chimie de synthèse. Le développement commercial de molécules aromatiques comme l'éthyl-maltol, qui a une odeur distincte de sucre caramélisé et de barbe à papa, a été déterminant. L'impact culturel de la note de sucre a été consolidé avec le lancement d'Angel de Thierry Mugler en 1992. Ce parfum emblématique, créé par Olivier Cresp et Yves de Chirin, était révolutionnaire pour son surdosage sans précédent de notes comestibles et sucrées, incluant la praline, le caramel et le chocolat, mettant en vedette l'éthyl-maltol sur une base puissante de patchouli. Le succès d'Angel a défié les attentes initiales du marché et a établi à lui seul la famille gourmande comme une force commerciale majeure, ouvrant la voie à d'innombrables parfums d'inspiration sucrée. Sur le plan géopolitique, l'histoire du sucre physique est complexe, liée à l'expansion coloniale, aux routes commerciales et à l'établissement de vastes plantations de canne à sucre dans les Amériques et les Caraïbes, qui dépendaient fortement du travail des esclaves. Bien que la note de parfum soit une abstraction moderne, sa résonance culturelle est liée à cette longue histoire qui a fait du sucre une denrée accessible à l'échelle mondiale. Aujourd'hui, la polyvalence de la note de sucre lui permet de se fondre harmonieusement avec diverses familles, adoucissant les notes florales, ajoutant de la complexité aux senteurs orientales et rehaussant les compositions fruitées, ce qui en fait un incontournable de la parfumerie contemporaine.
L'odeur du sucre en parfumerie n'est pas obtenue par l'extraction d'une odeur du saccharose cristallin, car celui-ci est non volatil. Au lieu de cela, la note est un accord 'fantaisie' créé par le mélange habile de matières premières synthétiques et naturelles. Le composant le plus crucial pour créer une odeur de sucre reconnaissable est l'éthyl-maltol, une molécule de synthèse créée en laboratoire pour la première fois en 1969. Il est quatre à six fois plus puissant que son précurseur naturel, le maltol, et fournit l'arôme caractéristique de bonbon, de caramel et de barbe à papa qui définit la catégorie gourmande. Les parfumeurs construisent sur cette base en incorporant d'autres matériaux pour ajouter de la nuance et de la complexité. Des extraits naturels comme l'absolue de vanille et l'absolue de fève tonka apportent des facettes crémeuses, douces et chaleureuses. Des résines telles que le benjoin peuvent conférer un effet balsamique de sucre en poudre. D'autres molécules synthétiques comme le Furanéol (furanone de fraise) ou le cyclotène (lactone d'érable) peuvent être utilisées pour créer des profils de sucre fruités ou sirupeux spécifiques. La création d'une note de sucre est un acte de composition, équilibrant ces puissants synthétiques avec des naturels modérateurs pour obtenir l'effet désiré, d'un léger saupoudrage de douceur à un cœur riche de caramel fondant.
Une méthode de cristallisation du sucre à partir du jus de canne à sucre est développée en Inde, facilitant le stockage et le transport.
La culture de la canne à sucre se propage via les routes de migration humaine de la Nouvelle-Guinée vers l'Asie du Sud-Est, l'Inde et la Chine.
Christophe Colomb introduit la canne à sucre sur l'île d'Hispaniola lors de son deuxième voyage, marquant le début de sa culture dans le Nouveau Monde.
La molécule synthétique d'éthyl-maltol est créée en laboratoire. Elle dégage une puissante odeur de sucre caramélisé et de barbe à papa, 4 à 6 fois plus forte que le maltol naturel, et devient une pierre angulaire de la parfumerie gourmande.
Thierry Mugler lance 'Angel', un parfum créé par Olivier Cresp et Yves de Chirin. Son utilisation révolutionnaire d'une surdose d'éthyl-maltol pour créer un accord sucré et comestible établit la famille des parfums gourmands et change la parfumerie à jamais.
Avec le lancement d'Angel, Mugler introduit la 'Fontaine Mugler', permettant aux clients de recharger leurs flacons iconiques en forme d'étoile en magasin, une initiative précoce et innovante vers un luxe durable.
La canne à sucre (Saccharum officinarum) est domestiquée pour la première fois par les peuples papous en Nouvelle-Guinée, où elle est principalement mâchée pour son jus sucré.
% de parfums contenant cette scent par année
Le terme 'gourmand' en parfumerie a été largement défini par le lancement d'Angel de Thierry Mugler en 1992, le premier parfum à utiliser abondamment des notes comestibles et sucrées.
La molécule de synthèse clé pour une odeur de sucre, l'éthyl-maltol, est estimée être environ 500 fois plus puissante en arôme que son précurseur naturel, le maltol.
Avant de devenir une denrée mondiale, le sucre était si rare et cher en Europe qu'on l'appelait 'l'or blanc'.
Le flacon iconique en forme d'étoile d'Angel était si complexe à produire qu'il a fallu deux ans aux maîtres verriers pour développer un procédé de fabrication viable.
Au début de son histoire, le sucre n'était pas utilisé comme édulcorant mais à des fins médicinales dans les civilisations grecque et romaine, souvent pour traiter les maux d'estomac.