- almond
- fruity
- citrus
Notes signatures de Brit for Women : vanilla, almond, lime, pear, peony
L'odeur des amandes dragées, connues sous le nom de 'dragée' en français, est une note gourmande par excellence en parfumerie, évoquant la nostalgie, la célébration et une douceur réconfortante. Son profil olfactif est un équilibre délicat de facettes de noisette, sucrées et poudrées. Le cœur est l'arôme chaud, légèrement beurré et subtilement amer de l'amande elle-même, qui est ensuite enveloppée dans une coque cristalline de sucre, conférant un caractère doux, parfois caramélisé. Ceci est souvent complété par des notes de vanille et une sensation douce et poudrée rappelant le massepain ou l'héliotrope, créant un parfum à la fois gourmand et sophistiqué. L'histoire de la dragée est profondément ancrée dans les traditions festives européennes, en particulier les mariages, les baptêmes et les communions. La confiserie serait originaire de Verdun, en France, vers 1220, lorsqu'un apothicaire a mis au point une méthode pour enrober les amandes de sucre et de miel afin de les conserver. Initialement considérée comme une friandise médicinale aux propriétés rafraîchissantes pour l'haleine et facilitant la digestion, son coût élevé, dû au prix du sucre, en a fait un symbole de richesse et de statut réservé à la royauté et à l'élite. Au XVe siècle, alors que le sucre devenait plus accessible, la tradition s'est répandue, notamment en Italie et en France. Culturellement, l'amande dragée est riche en symboles. Le goût doux-amer de l'amande enrobée de sucre représenterait la nature douce-amère de la vie et du mariage. Traditionnellement, cinq amandes sont offertes en cadeau pour signifier cinq vœux pour le couple : santé, richesse, bonheur, fertilité et longévité. Cette signification culturelle profonde confère à la note de parfum une puissante résonance émotionnelle, la reliant à la joie, à la famille et aux rites de passage. En parfumerie, cette note n'est pas extraite de la confiserie elle-même mais est un accord méticuleusement élaboré, mélangeant des molécules naturelles et synthétiques pour capturer son parfum unique, offrant une touche de douceur ludique et festive à une composition de parfum.
L'odeur de la dragée en parfumerie n'est pas obtenue par extraction directe de la confiserie, mais est plutôt un 'accord de reproduction'. Les parfumeurs mélangent astucieusement diverses matières premières synthétiques et naturelles pour recréer son arôme caractéristique doux, poudré et de noisette. Un composant clé de cet accord est le benzaldéhyde, une molécule qui fournit le parfum principal d'amande amère, souvent avec une nuance de cerise. Pour obtenir l'aspect sucré et enrobé de bonbon, les parfumeurs emploient des notes comme la vanilline, l'éthyl maltol (pour un effet barbe à papa ou sucre caramélisé) et d'autres molécules gourmandes. Pour la qualité douce, poudrée et rappelant le massepain, des composés tels que l'héliotropine et la coumarine (présente dans les fèves de tonka) sont essentiels. Cette méthode de reconstitution offre aux parfumeurs un contrôle créatif important, leur permettant d'ajuster finement l'équilibre entre l'amertume de l'amande, la douceur du sucre et les nuances florales poudrées. Elle garantit la cohérence et la stabilité du parfum final, en contournant les complexités et les allergènes potentiels associés à l'utilisation d'une multitude d'extraits naturels pour obtenir le même effet.
Le confiseur romain Julius Dragatus est crédité de l'invention des amandes enrobées de miel, appelées 'dragati', considérées comme un ancêtre de la dragée moderne.
Un apothicaire de Verdun, en France, invente la dragée moderne en enrobant des amandes de sucre et de miel comme méthode de conservation et pour rendre les médicaments plus agréables au goût.
Avec la plus grande disponibilité du sucre en Europe, la confiserie se popularise à Sulmona, en Italie, où elle passe d'un article médicinal à une friandise de célébration.
La célèbre confiserie Braquier est fondée à Verdun, consolidant la réputation de la ville comme berceau historique de la dragée.
Des scientifiques développent l'héliotropine, une molécule de synthèse à l'odeur poudrée d'amande vanillée, qui deviendra un composant clé pour la création d'accords d'amande et gourmands en parfumerie.
Burberry lance 'Brit' pour femme, un parfum populaire qui met en avant une note de dragée en son cœur, démontrant l'attrait de l'accord dans la parfumerie moderne.
La maison de parfum Reminiscence sort un parfum explicitement nommé 'Dragée', centrant sa composition sur les notes gourmandes d'amande, de sucre et de fleur d'oranger, directement inspiré de la confiserie.
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La tradition d'offrir cinq dragées aux mariages représente cinq vœux : santé, richesse, bonheur, fertilité et longévité.
Le goût doux-amer de l'amande et de l'enrobage de sucre symbolise la nature douce-amère de la vie et du mariage.
Dans la Rome antique, les amandes enrobées de miel étaient utilisées comme 'confetti' et lancées pour célébrer les naissances et les unions.
Le terme 'dragée' a été utilisé pour la première fois par un apothicaire du XIIIe siècle à Verdun, en France, qui enrobait les médicaments de sucre pour les rendre plus agréables au goût.
Différentes couleurs de dragées sont utilisées pour différentes célébrations : blanches pour les mariages, roses ou bleues pour les baptêmes, et rouges pour les remises de diplômes.