- floral
- amber
- fruity
Notes signatures de Poison : tuberose, honey, incense, plum, coriander
La note "baies sauvages" en parfumerie n'est pas issue d'une source unique mais est un accord recréé, une tapisserie olfactive tissée à partir des senteurs de divers fruits des bois comme la mûre, la framboise, la myrtille et la fraise. Cette composition donne un profil parfumé vibrant et multifacette, à la fois doux, acidulé, juteux et subtilement vert. L'impression générale est celle d'un fruit naturel mûri au soleil, évoquant des images de cueillette estivale dans les bois. Olfactivement, elle s'ouvre sur une explosion de notes acidulées et sucrées, caractéristiques des baies rouges et bleues. Cette fraîcheur initiale peut être complétée par des notes sous-jacentes de feuilles vertes ou de tiges boisées, ajoutant une touche d'authenticité et empêchant le parfum de devenir trop sucré. Historiquement, les fruits étaient utilisés dans les parfums anciens, mais les notes fruitées modernes et complexes, en particulier les baies, doivent leur existence aux progrès de la chimie de synthèse au début du XXe siècle. En raison de la teneur élevée en eau de la plupart des baies, l'extraction naturelle de leurs huiles essentielles n'est généralement pas réalisable, faisant de la reproduction synthétique la principale méthode pour leur utilisation en parfumerie. L'essor des parfums fruités a pris un élan considérable dans les années 1990, répondant à un désir des consommateurs pour des senteurs évoquant la nature, la fraîcheur et les souvenirs joyeux. L'accord de baies sauvages est devenu un élément populaire dans les compositions destinées à un public plus jeune, mais sa polyvalence lui a permis de figurer également dans des parfums floraux et orientaux plus sophistiqués. Culturellement, les baies sauvages revêtent une signification profonde dans de nombreuses sociétés, en particulier au sein des communautés autochtones, où elles symbolisent l'abondance, la résilience, le renouveau et un lien spirituel à la terre. Ces fruits ne sont pas seulement une source de subsistance, mais font partie intégrante des cérémonies, des récits et de la médecine traditionnelle. Ce riche arrière-plan culturel ajoute une couche de profondeur à la note de baies sauvages, la reliant aux thèmes de la générosité de la nature et des rythmes cycliques de la vie. En parfumerie, cette note puise dans une nostalgie collective pour la nature et la simplicité, offrant une évasion olfactive à la fois exaltante et réconfortante.
L'odeur des baies sauvages en parfumerie est presque exclusivement obtenue par reconstitution synthétique, car l'extraction directe des fruits n'est pas commercialement viable en raison de leur forte teneur en eau et de leur faible rendement en huiles aromatiques. Ce processus implique le mélange expert de divers composés aromatiques naturels et synthétiques par un parfumeur pour créer un accord qui imite le profil olfactif souhaité. Les molécules clés utilisées pour construire cet accord incluent les esters, qui fournissent le profil sucré et fruité caractéristique. Par exemple, des composés comme l'éthyl 2-méthylbutanoate et le méthyl 2-méthylbutanoate sont cruciaux pour créer l'arôme spécifique des myrtilles sauvages. D'autres composants importants peuvent inclure des lactones pour les facettes crémeuses, des aldéhydes pour l'éclat, et des terpénoïdes comme le linalol et le géraniol pour les nuances florales et vertes. La période de récolte des baies réelles, qui servent de modèles naturels pour ce parfum, est généralement l'été dans les climats tempérés. Bien que la note de parfum finale soit synthétique, la durabilité des molécules individuelles utilisées est une préoccupation croissante. Les progrès de la chimie verte visent à produire ces composés aromatiques par des procédés plus respectueux de l'environnement, réduisant ainsi l'empreinte écologique associée à leur synthèse.
Dans les civilisations anciennes comme l'Égypte et Rome, les extraits de fruits étaient couramment mélangés à des huiles pour créer des parfums rudimentaires à usage personnel et rituel.
Guerlain lance Mitsouko, un parfum phare qui innove avec l'utilisation d'une molécule de fruit de synthèse, l'Aldéhyde C14, pour créer une note de pêche distincte, ouvrant la voie aux futurs parfums fruités.
Dior lance Poison, un parfum iconique et puissant mettant en vedette un accord proéminent de baies sauvages et de prune, qui devient un parfum emblématique de la décennie.
Les années 1990 voient une montée en popularité des notes fruitées en parfumerie, menant à la création de la catégorie très réussie des floraux-fruités. Cette tendance est portée par les avancées technologiques et une évolution des consommateurs vers des parfums plus légers et aux senteurs plus naturelles.
Le lancement de J'adore de Dior, un bouquet floral-fruité lumineux, consolide l'importance des notes fruitées dans la parfumerie de luxe grand public et devient un best-seller mondial.
Nina Ricci lance Luna, un parfum gourmand avec une note de tête prononcée de baies sauvages, de caramel et de vanille, reflétant la tendance continue des notes sucrées et comestibles en parfumerie.
% de parfums contenant cette scent par année
Dans de nombreuses traditions amérindiennes, les baies sauvages sont considérées comme un don spécial du Créateur, symbolisant l'abondance et le renouveau.
L'odeur de la framboise est liée à celle de la rose, car les deux plantes appartiennent à la famille botanique des Rosaceae.
La première utilisation marquante d'une note de fruit de synthèse dans un grand parfum fut l'Aldéhyde C14, qui imite l'odeur de la pêche, dans Mitsouko de Guerlain en 1919.
Malgré leur parfum puissant, la plupart des baies ne peuvent pas être utilisées pour l'extraction naturelle de parfum en raison de leur très haute teneur en eau.
Dans le folklore européen, on croyait que les baies de sureau abritaient un esprit protecteur connu sous le nom de Mère Sureau.